Vivette : Marie-Christine Poirée
Rose Mamaï : Simone Lamy
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Vivette : Marie-Christine Poirée
Rose Mamaï : Simone Lamy
Gautier-Sylla dans Balthazar
le maquillage n'étant pas complet,
il s'agissait de la " couturière " sans doute ?
version définitive ...
AU SEIN DES BEAUX VERTUGADINS
Evocation poétique
Ballade des pendus ( Ensemble) François Villon
Préface de Gargantua de Rabelais par Waclaw Proch
Triolet de Clothide de Surville par Martine Lange
Conseil à Hélène de Pierre de Ronsard par Gérard Gobry
Dessein de quitter une dame de Malherbe par Max Meurice
L'imitation de Pierre Corneille par Simone Lamy
Stances galantes de Molière par Marie-Christine Poirée
Discours de la Méthode de Descartes par Yveline Fontaine
La Jeune Veuve de La Fontaine par Danièle Hyvert
Une chanson :
Epigramme contre l'abbé Abeille de Jean Racine par Michel Letisserand
Portrait de Jean-Jacques Rousseau par Jean-Frnçois Kasse
Fables express de Florian par Serge Renault
Automne de Lamartine par Marie-Ange Michel
Le Mot de Victor Hugo par Martine Chopy
Colloque sentimental de Paul Verlaine par Martine Lange
Marie d'Appolinaire par Monique Formont
Que fais-tu cette année ? de Raoul Ponchon par Christiane Guillaume
La Ronde de Paul Fort : ensemble.
Samedi 25 Mai 1963 : 16h15 & 20h45
Gautier-Sylla présente le cours de danse classique de Mme PATERO
au Conservatoire National de Musique de TROYES
A vous, " amis Troyens "
Curieux de nature et de surcroît chercheur
J'ai voulu ces temps-ci, me faire inquisiteur
Afin de découvrir les raisons péremptoires
Qui muent en détracteurs certains Troyens notoires
Lesquels devraient d'abord apprendre à admirer
Tout ce qui les entoure en leur belle cité.
Car enfin ! Qu'ont-ils donc ces censeurs pitoyables ?
Où, pensent-ils trouver, hors vos nefs, un rétable
Qui vaille Saint-Urbain, aux supports aériens ?
Saint-Pierre et ses vitraux rutilants au serein ?
Je ne vous parle pas de votre Hôtel de Ville,
Ni de ce beau Musée en cette rue tranquille
Non plus des beaux Hôtels, admirables témoins
Du passé glorieux qui forgea vos destins
Et des belles maisons en pisé infriable
Qui offrent à nos yeux leurs encorbellements
Evoquant du passé la leçon perdurable
Et de tout un chacun font l'ébahissement !
Et du jubé pompeux qu'offre la Madeleine !
Et Saint-Pantaléon ? Saint-Jean ! et Saint-Nizier !
Saint-Loup et Saint-Rémy ! Saint-Nicolas, l'amène !
Cela vous suffit-il ? … Cerveaux embroussaillés ? …
Non ! continuons donc ! Du cantique de pierres
Passons au patrimoine artistique. Il est tel
Que vous devriez en rougir. Isabeau de Bavière
Elle-même n'a pu voiler cet arc-en-ciel,
Car, … si cette marâtre, issue de l'Austrasie,
A cru ternir un jour par un scel d'infamie
A l'instar des Normands votre Augustobona
Elle n'y réussit qu'un tout petit iota.
Naquit-il pas chez vous ? … Le fils du savetier !
Le Pape somptueux ! qui donna la couronne
Ainsi que vous manants vous donnez un denier,
Au fils de Louis VIII. Faut-il que je vous donne
D'autres noms ? … En voici : D'abord Chrestien de Troyes
Qui créant Lancelot et d'Arthur la légende,
Perceval ou le Graal fera triompher Troyes
Contre Gautier d'Arras, quand son roi le lui mande.
Juvénal des Ursins ce prévôt des marchands
Qui inspira Fouquet, tant il le trouvait grand,
Et que vaut Girardon en votre pauvre tête ?
Ajoutez-y Mignard et la liste est complète
Des noms qui ont jadis porté jusques aux cieux
La renommée de Troyes. Mais ouvrez-donc vos yeux :
Promenez vous un peu aux rives de la Seine,
Voyez les déversoirs et leurs berges sereines,
Allez vous reposer sur le Mail verdoyant,
Ecoutez la cascade et son bruissement !
Il ne suffit de voir ! ouvrez-donc vos oreilles
De chaque vibration naîtra une merveille.
j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait vingt fois le tour
Du monde, et j'ai connu à Rio les faubourgs !
A Bénarès le Gange. A Pise ai vu la Tour !
Au Laos le Meikong et ses mille contours !
Eh ! bien ! … depuis quatre ans : ici, je suis à l'aie
Et n'ai rien vu encor qui vraiment me déplaise.
Aussi, en terminant, voudrais-je vous donner
Un conseil amical et non passionné :
" Défaites-vous un peu de cet affreux snobisme
" Qui veut que l'on dénigre au profit d'un vain schisme
" Tout ce que la beauté classique a d'essentiel
" Levez-un peu les yeux et sachez voir le ciel
" Sachez le regarder en sa magnificence
" Et là ! vous trouverez reflétant votre enfance
" La réverbération des cent clochers divins
" Qui, dans votre beau Troyes … vous montrent le chemin ! "
Gautier-Sylla
( paru dans le n° 139 de La Vie en Champagne )