Gautier-Sylla présente le cours de danse classique de Mme PATERO
au Conservatoire National de Musique de TROYES
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Gautier-Sylla présente le cours de danse classique de Mme PATERO
au Conservatoire National de Musique de TROYES
A vous, " amis Troyens "
Curieux de nature et de surcroît chercheur
J'ai voulu ces temps-ci, me faire inquisiteur
Afin de découvrir les raisons péremptoires
Qui muent en détracteurs certains Troyens notoires
Lesquels devraient d'abord apprendre à admirer
Tout ce qui les entoure en leur belle cité.
Car enfin ! Qu'ont-ils donc ces censeurs pitoyables ?
Où, pensent-ils trouver, hors vos nefs, un rétable
Qui vaille Saint-Urbain, aux supports aériens ?
Saint-Pierre et ses vitraux rutilants au serein ?
Je ne vous parle pas de votre Hôtel de Ville,
Ni de ce beau Musée en cette rue tranquille
Non plus des beaux Hôtels, admirables témoins
Du passé glorieux qui forgea vos destins
Et des belles maisons en pisé infriable
Qui offrent à nos yeux leurs encorbellements
Evoquant du passé la leçon perdurable
Et de tout un chacun font l'ébahissement !
Et du jubé pompeux qu'offre la Madeleine !
Et Saint-Pantaléon ? Saint-Jean ! et Saint-Nizier !
Saint-Loup et Saint-Rémy ! Saint-Nicolas, l'amène !
Cela vous suffit-il ? … Cerveaux embroussaillés ? …
Non ! continuons donc ! Du cantique de pierres
Passons au patrimoine artistique. Il est tel
Que vous devriez en rougir. Isabeau de Bavière
Elle-même n'a pu voiler cet arc-en-ciel,
Car, … si cette marâtre, issue de l'Austrasie,
A cru ternir un jour par un scel d'infamie
A l'instar des Normands votre Augustobona
Elle n'y réussit qu'un tout petit iota.
Naquit-il pas chez vous ? … Le fils du savetier !
Le Pape somptueux ! qui donna la couronne
Ainsi que vous manants vous donnez un denier,
Au fils de Louis VIII. Faut-il que je vous donne
D'autres noms ? … En voici : D'abord Chrestien de Troyes
Qui créant Lancelot et d'Arthur la légende,
Perceval ou le Graal fera triompher Troyes
Contre Gautier d'Arras, quand son roi le lui mande.
Juvénal des Ursins ce prévôt des marchands
Qui inspira Fouquet, tant il le trouvait grand,
Et que vaut Girardon en votre pauvre tête ?
Ajoutez-y Mignard et la liste est complète
Des noms qui ont jadis porté jusques aux cieux
La renommée de Troyes. Mais ouvrez-donc vos yeux :
Promenez vous un peu aux rives de la Seine,
Voyez les déversoirs et leurs berges sereines,
Allez vous reposer sur le Mail verdoyant,
Ecoutez la cascade et son bruissement !
Il ne suffit de voir ! ouvrez-donc vos oreilles
De chaque vibration naîtra une merveille.
j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait vingt fois le tour
Du monde, et j'ai connu à Rio les faubourgs !
A Bénarès le Gange. A Pise ai vu la Tour !
Au Laos le Meikong et ses mille contours !
Eh ! bien ! … depuis quatre ans : ici, je suis à l'aie
Et n'ai rien vu encor qui vraiment me déplaise.
Aussi, en terminant, voudrais-je vous donner
Un conseil amical et non passionné :
" Défaites-vous un peu de cet affreux snobisme
" Qui veut que l'on dénigre au profit d'un vain schisme
" Tout ce que la beauté classique a d'essentiel
" Levez-un peu les yeux et sachez voir le ciel
" Sachez le regarder en sa magnificence
" Et là ! vous trouverez reflétant votre enfance
" La réverbération des cent clochers divins
" Qui, dans votre beau Troyes … vous montrent le chemin ! "
Gautier-Sylla
( paru dans le n° 139 de La Vie en Champagne )
( photo : Libération Champagne )
Ne trouvant pas de train pour venir de Paris à Troyes, assurer son cours, il emprunta un Jodel ...
La presse locale titra : " Rien ne l'arrête ! "
1955 : Louison Bobet assistait à cette représentation du Tartuffe
et certes pas " à l'insu de son plein gré " ...
de gauche à droite,
Annie Ney, Simone Lamy, Jean-François Kasse
Jean-Guy Moya, Max Meurice,
derrière Gautier-Sylla : Waclaw Proch,
Danièle Hyvert, Jean-Marie Apostolidès, Marie-Christine Poirée,
Serge Renault et Sylviane Moreau
Voilà bien des années que je voulais ouvrir ce blog, ne pas laisser ces photos dormir en des tiroirs et autres placards ... Pallier une injustice aussi, celle que pourrait constituer l'oubli. En ce qui me concerne, il me semble n'avoir rien oublié, je me souviens parfois du plus petit détail, du moindre incident, de toutes les péripéties. Quoique ! je me fasse des reproches pour ne pas avoir posé les questions auxquelles les réponses maintenant me font cruellement défaut.
Certaines légèretés sont à jamais impardonnables mais j'étais jeune alors, trop occupée à me construire dans l'ombre du grand homme. N'importe un peu plus de curiosité de ma part eut été nécessaire, mieux, indispensable or cela, on ne le sait qu'après ! Mea culpa …